Le Brésil fait partie de ses pays mythiques sur lesquelles tout le monde ou presque a des idées reçues. Et cela, que les gens y soient allés ou pas. On dit du plus grand pays d’Amérique du sud qu’il y a les plus belles plages du monde, les meilleurs joueurs de football, beaucoup de violence ou encore que le Carnaval ne se vit qu’à Rio de Janeiro. On évoque aussi très fréquemment le culte du corps des Brésiliennes et des Brésiliens. Mais cela n’est pas qu’une idée reçue…
Un pays fabuleux que j’ai visité 5 fois
Par nature, les habitants de ce pays splendide, passent beaucoup de temps à faire du sport. Evidemment le climat donne plus envie de sortir que dans les pays scandinaves. Footing, roller, musculation, yoga et gymnastique sont les activités reines, notamment en bord de mer. L’élément le plus évocateur est que ce culte du corps concerne toutes les couches sociales et surtout tous les âges. Ces paramètres stigmatisent de la meilleure façon la réalité de l’importance du physique en terre « Auriverde » (Traduction de jaune et vert en portugais du Brésil).
L’autre pan de cette vulgarisation et de cette obligation morale liée à l’esthétisme concerne la chirurgie plastique. Cet absolutisme oblige les individus, d’une part à tous tendre vers le même idéal, et d’autre part, à avoir recours au bistouri. Les cuisses, la poitrine et le visage pour Eve, et, les bras, l’abdomen et les fesses (entre autres..) pour Adam.
Les usages locaux parlent d’eux-mêmes. Au pays de la feijoada, les hommes soignent particulièrement leurs mains et leurs ongles, les jeunes adultes sont des adeptes de la liposuccion et les implantations mammaires sont légions. Les mœurs locaux « légifèrent » ces actes de chirurgies et ne les condamnent absolument pas comme dans certaines de nos contrées occidentales. En France, nous prenons un crédit pour une voiture ; là-bas c’est pour un nouveau nez ou une nouvelle poitrine. Question de culture !
Un culte du corps hors normes
Cette aversion pour le culte du corps a néanmoins ses aspects négatifs. Bien souvent, via tous les types de médias qui sont très prolixes et très vus ou lus, la beauté du corps en elle-même est toujours personnalisée par des blancs. La plupart des artistes, des acteurs ou des mannequins sont toujours de couleur de peau claire, blond et les yeux de couleurs émeraude. À titre d’exemple, la beauté la plus connue du Brésil n’est autre que Gisèle Bundchen issue d’une lignée de germanique installée dans le sud du pays.
Cette autocratie corporelle est également intimement liée au sexe
La sexualité n’est certainement pas un sujet tabou et les pratiques sont plutôt libérées par rapport aux habitudes occidentales. Le Brésil est une des plaques tournantes du tourisme sexuel dans le monde comme certains pays d’Asie du sud-est. Avec notamment son lot de soucis en rapport avec les maladies sexuellement transmissibles.
Du nord au sud, vous verrez évidemment de splendides créatures parsemant les plages pour le plaisir de vos yeux. Cependant, cette grâce à un prix financier et sanitaire.